Les pouvoirs publics doivent prendre en compte laggravation des conditions de vie des jeunes
Au moment de la tenue du premier Comité Interministériel de la Jeunesse, cette étude appelle les pouvoirs publics à prendre en compte laggravation des conditions de vie des jeunes. Leur situation est en effet alarmante. Leur taux de pauvreté augmente dannée en année. La hausse du chômage les a particulièrement frappés, ainsi que laugmentation parfois vertigineuse des loyers, ce qui freine leur accès à un logement autonome. De nombreux jeunes, y compris salariés, sont contraints de retourner vivre chez leurs parents. Enfin, cette difficulté à entrer dans la vie sociale et professionnelle en toute autonomie est aggravée par un système daides publiques qui ne facilite pas lémancipation des jeunes.
Les Français souhaitent plus dautonomie pour les jeunes
Les Français interrogés souhaitent majoritairement un rôle accru des pouvoirs publics et plus dautonomie pour les jeunes. Ainsi, ils sont 70 % en faveur d'une action des pouvoirs publics pour soutenir les jeunes et 75 % pensent que les aides financières de lÉtat devraient être directement attribuées aux jeunes quand ils deviennent majeurs.
Valérie Fourneyron, ministre en charge de la Jeunesse, a réagi aux conclusions de lenquête de lObservatoire de la jeunesse solidaire. Elle souligne quaccompagner les jeunes vers lautonomie, cest aussi les « reconnaître comme des citoyens qui doivent pouvoir faire entendre leur voix dans lespace public. ». Elle affirme également son souhait « que le chantier du basculement des aides de la famille vers le jeune directement soit ouvert après le comité interministériel de la jeunesse. Cest un chantier qui doit concerner les étudiants mais aussi tous les jeunes en formation. »
Il faut ouvrir la porte à la jeunesse
Dans une tribune "Ouvrir enfin la porte à la jeunesse", Cécile Van de Velde, sociologue et marraine de l'Observatoire de la jeunesse solidaire, et Elise Renaudin, directrice déléguée de lAfev rappellent lurgence aujourdhui de lancer « une réflexion structurelle sur la manière la plus propice daccompagner les jeunes vers leur autonomie et douvrir la société à sa jeunesse. Pour cela, nous appelons au lancement de trois grands chantiers : la refonte équitable et émancipatrice du système daides publiques pour les jeunes pour prendre en compte les mutations de la jeunesse ; une reconnaissance plus importante des engagements solidaires, notamment dans le cadre des études ; et enfin la mise en place de mesures incitatives pour lentrée des jeunes dans la vie politique. »